Le 12 juin s’est tenu, dans le salon Bonnefous de l’Institut où nous accueillait le Secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Michel Zink, la cérémonie de remise du prix Jacqueline de Romilly, couronnant la première session du concours de nouvelles créé par SEL en 2014. Sur les 154 candidats qui ont concouru dans les catégories lycéens et classes préparatoires 30 ont pu être présélectionnés et leur texte a été soumis au jury constitué de 3 écrivains (Catherine Cusset, Isabelle Jarry et François Taillandier) 3 personnalités de l’édition (Véronique de Bure, David Groison et Dominique Goust) et 3 Universitaires (Paul Demont, Michel Zink et Monique Trédé).
Après quelques mots d’accueil chaleureux et enthousiastes, Michel Zink a fait découvrir aux lauréats l’histoire et le fonctionnement des Académies et les a entraînés sous la coupole où fut prise la photo de groupe immortalisant leur succès; il s’est réjoui que le jury ait pu attribuer cette année le “Prix Jacqueline de Romilly” à un texte qui montre que “les contes, la littérature peuvent aider à vivre et à mourir”.
Monique Trédé remercie Michel Zink et tous ceux qui l’ont aidée à faire connaître ce concours et à le faire vivre – l’Association Cicero de Patrick Voisin, le mensuel Phosphore, les recteurs de Paris, Bordeaux et Nancy-Metz, les membres du jury venus spécialement aujourd’hui féliciter les lauréats, Bernard de Fallois, les directeurs de l’École d’Athènes et de l’École de Rome – Alexandre Farnoux et Catherine Virlouvet -, et bien sûr les membres du bureau de l’Association - Sabine Grouiller, Emmanuèle Blanc, Marion Bellissime, Guillemette Mérot et Victor Gysembergh ; sans eux, sans leur soutien, leur générosité et leur ardeur rien n’eut été possible. Elle présente enfin le palmarès.
Jeanne Maghérini, de Brignoles, obtient le premier prix pour sa nouvelle “le conteur de l’Antiquité” qui unit sans mièvrerie l’évocation de la Grande guerre et l’éloge de la mythologie. Sa nouvelle sera publiée dans le numéro d’été de la revue Phosphore et le chèque que lui remet l’Association SEL lui permettra, nous l’espérons, de belles aventures.
Mathilde Gourrat, du lycée Barthou de Pau, obtient le premier prix dans la catégorie CPGE pour sa nouvelle intitulée “Vanités”, dialogue entre des copies d’œuvres d’art mises au rebut dans les combles d’un musée de province – Narcisse, Écho, un satyre, un vieux buste romain, qui se confient à la gloire actuelle du musée – une statue de danseuse. Sa nouvelle sera publiée “en ligne” par Phosphore et Alexandre Farnoux va fixer avec elle les dates de son séjour à Athènes. Nos félicitations chaleureuses vont également à son professeur de Lettres Madame Estelle Picco.
Dans la catégorie CPGE 4 mentions ont pu être attribuées: Habib El Mamouni, du lycée Montaigne de Bordeaux pour “ Boadicée”, et Kilian Huaulmé du lycée Descartes de Tours pour “Pétrone a priori”: le jury a apprécié l’humour de leur texte et ne leur a pas tenu rigueur de l’évocation ironique qu’ils proposent du corps enseignant et de l’érudition. Sébastien Viron du lycée Chaptal à Paris, a séduit le jury par le talent poétique, le goût du rythme et de la construction qu’il manifeste dans sa nouvelle “Tore. Enfin Deborah Mayot-Roger du lycée Camille Jullian de Bordeaux qui a su dans “Goldfinger” proposer une réinterprétation originale du mythe de Midas. À eux et à leurs maîtres – Isabelle Mimouni, Vanina Dessert, Nathalie Cros et Anne Bouscharain qui savent faire aimer les lettres , toutes nos félicitations ! Citons encore “les yeux noirs” d’Élisa Cros (Paris), “Ecstasy Apicius” de Nicolas Kinosky (Strasbourg) , “Mémoires d’un conservateur” de Rémi Soulé (Pau) qui ont su rallier des suffrages et recevront un livre en récompense.
Dans la catégorie Lycéens une mention spéciale du jury a été attribuée aux 3 auteurs de la nouvelle “ l’apple de discorde” dont le style alerte et enjoué a conquis une grande partie du jury. Grâce à la générosité de Bernard de Fallois et de Catherine Virlouvet, directrice de l’EFR, Eloïse Pailleux, Pauline Roure et Nelly Catheland du lycée jean Puy de Roanne vont bientôt découvrir Rome. Antoine Fabre du lycée des Graves de Gradignan, avec une variation sur le mythe d’Icare dans “le labyrinthe de Rio” a su créer un suspense prenant. Mathilde Salieres, du lycée La Pérouse-Kerichen de Brest a également choisi de réunir l’Antiquité et les souvenirs de la Grande Guerre dans sa nouvelle” Hygie”. Florianne et Angéline Martinez, du lycée St Gatien de Joué les Tours ont construit dans leur nouvelle “Jeux de miroirs” une variation sur le mythe de Narcisse – Narcisse et Ecolyne au temps des selfies ! Quant à Charlotte Pocard , parisienne du lycée St Michel de Picpus, elle unit dans “ Chimères” les souvenirs mythologiques au cadre des forêts enchantées du moyen âge où se croisent animaux fantastiques, enfant-papillon, biches aux sabots argentés.
Des accessits sont également accordés à Pauline Artayet , de Bayonne, pour “AOE”, Mathilde Tassel, de Neufchâteau pour “Hector”, Clarisse Thellier (Paris) pour “Myron”, Joseph Attal de Paris, pour “la bonne nouvelle”, Sharleen Fort, du lycée de Beauvais, pour “César ou le tragique caprice”, Marie Goetz du lycée Charles de Gaulle de Caen pour “ce que révèlent les inscriptions” et Nathan Minvielle-Larousse du lycée des Graves de Gradignan pour “ Épilogicus”. Tous recevront diplôme et livre et nous espérons les retrouver lors d’une prochaine session.
Merci de nous avoir fait partager votre plaisir d’écrire! Merci pour ces textes de qualité qui incitent à penser – je cite ici Catherine Cusset – “qu’il y a encore du bon dans l’enseignement français” !